Essai du Range Rover Sport 510e : Bien dans son époque

Il y a 17 ans déjà, Land Rover a lancé sa vision du SUV luxueux et sportif avec le Range Rover Sport. Aujourd’hui, la troisième génération qui nous arrive s’adapte à l’époque. 

 

Il y a 17 ans, c’est avec une certaine circonspection qu’on regardait le concept de Range Rover sportif, lourd et haut perché, donc difficilement qualifiable de « dynamique ». Mais pour le grand public, ces libertés prises avec les lois de la physique n’ont manifestement pas été gênantes. D’autant que grâce à la technologie et à des puissances débordantes, c’est vrai, les SUV sportifs sont finalement très performants. Par tradition, le Range Rover a toujours ajouté à cela des capacités tout-terrain de haut niveau, ce qui le rendait unique dans sa catégorie. Car tous les concurrents capables de se mesurer à lui sur route doivent le regarder s’éloigner quand il n’y en a plus. Du moins en théorie, car on peut regretter que ces capacités ne soient que très rarement utilisées. 

 

 

Artistique 

 

La troisième génération que voici est encore plus imposante, mais ce fait est compensé par une aérodynamique particulièrement travaillée. Par exemple, comme sur le « vrai » Range Rover, les surfaces vitrées s’enchainent sans rupture, et les poignées de portes sont escamotables. Cet aspect lisse, comme érodé par le vent, associé aux dimensions imposantes du véhicule, donne vraiment un objet très charismatique, pas loin de l’univers de la sculpture. L’habitacle est quant à lui conçu pour envelopper encore plus les occupants. On le voit par exemple au tunnel central particulièrement haut, qui crée à l’avant deux « zones de vie » bien distinctes dans lesquelles on se sent dorloté. Quant au niveau technologique, il est carrément de très haut vol, et cette sublime tablette incurvée, qui semble flotter à quelques millimètres de la planche de bord, vous le fait comprendre à l’instant où vous prenez place à bord. 

  

Athlétique et ascétique 

 

Land Rover n’a retenu que des motorisations qui associent grosses performances et petites consommations. Il faudra encore attendre pour une version 100% électrique, mais le catalogue comprend déjà deux versions hybrides rechargeables, de 440 et 510 ch, outre les diesel 250, 300 et 350 ch, et le V8 essence de 530 ch. Nous avons essayé le plus puissant des plug-in, et nous le confirmons : ce moteur offre au Range Sport des prestations ahurissantes, tout en contenant son appétit. 

Et bien sûr, c’est un vrai Range. Il dispose donc d’un système 4x4 intelligent et de tous « l’outillage » mécanique et électronique imaginable, dédié à une conduite tout-terrain pas loin d’être extrême. Si on le désire, on peut aussi opter pour les quatre roues directrices, ce qui participe à faire oublier la masse conséquente de ce gros bébé : 2,7 tonnes quand-même. Ou du moins, à la faire partiellement oublier. Car il n’y a pas de miracle : quand on commence à monter le tempo de la conduite sur une route sinueuse engageante, l’inertie en virage vient rappeler qu’on n’a pas dans les mains une gracile sportive. En revanche, ces roues arrière directrices rendent le Range Sport parfaitement agile dans la circulation urbaine. 

 

   

A la hauteur de la facture 

 

Dans cette catégorie de prix, un véhicule ne peut bien sûr pas se permettre le moindre manque de finesse. On constate donc avec plaisir que l’harmonie entre le moteur 3.0 litres et le moteur électrique a gagné en raffinement par rapport à d’autres modèles de la marque. Ici, les transitions sont pratiquement imperceptibles, et même en mode électrique, on n’a jamais l’impression de manquer de puissance. 

Plus spacieux, plus puissant, et affichant officiellement des émissions de CO2 remarquablement basses pour un tel colosse : le nouveau Range Rover Sport coche décidément toutes les bonnes cases. A partir de 91.860€. 

 

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