Essai du Nissan Ariya : Retour aux avant-postes !

20 févr. 2023

Si la compacte Leaf a placé Nissan en leader de l’auto électrique au tournant de la dernière décennie, le constructeur s’était depuis fait largement dépasser par une concurrence particulièrement acerbe. Le voilà qui rattrape son retard avec un Ariya qui a plus d’un tour dans son sac. 

LAriya est un grand bébé de 4,60 mètres de long. Mais comme pour mieux affirmer son originalité, il se fait nettement plus profilé que le X-Trail, similaire en termes de dimensions. Il adopte un design simple, sans traits inutiles et dicté par l’aérodynamismeun des éléments les plus importants pour optimiser l’autonomie d’une voiture électrique. Même sa grande « calandre » noire est un élément factice lisse pour favoriser l’écoulement de l’air. 

  

Esprit lounge 

 

A bord, le mobilier flottant est dépourvu de tout le superflu. Les commandes sont concentrées autour d’un double écran rassemblé sous un module unique pour sembler ne faire qu’un. Le premier est dédié à l’instrumentation pour le conducteur, le second sert à l’ensemble des réglages du véhicule et au multimédia. Mais ce qui frappe véritablement, c’est le soin apporté à cet habitacle. On a droit à des matériaux bien construits, bien assemblés, et un réel raffinement comme ces commandes haptiques (tactiles avec vibration lorsqu’on les sollicite) magnifiquement intégrées à même le bandeau du mobilier. L’espace est en outre généreux pour quatre, voire cinq occupants, mais le coffre de 408 ou 468 litres selon la transmission retenue, n’a rien d’exceptionnel compte tenu du gabarit.  

 
Le choix des armes 

 

L’Ariya laissera le choix entre deux capacités de batteries : 63 ou 87 kWh. La plus petite sera couplée à un moteur de 217 chevaux et la plus grande à un bloc de 242 chevaux. La puissance pourra même être portée à 278 ou 306 chevaux (voire 395 pour la version Performance !) en optant pour le nouveau dispositif e-4orce, qui ajoute un second moteur et répartit en permanence l’ensemble du couple sur les quatre roues. Si les autonomies sont plutôt généreuses (400 à 500 km selon la batterie), on pourra regretter que la charge soit limitée à 130 kW. C’est dans la norme du segment mais aujourd’hui, pas mal de stars font mieux... 

Différenciation sur le bitume 

 

Sur la route, chose rare sur un véhicule électrique, les suspensions n’ont pas été exagérément raffermies, et le confort prime sur le dynamisme. Ce dernier n’est pas négligé, notamment par l’instantanéité et la linéarité des accélérations, mais c’est surtout l’amortissement et l’insonorisation qui semblent être les points forts de l’Ariya.  

Après un petit temps d’adaptation, on parvient à trouver le juste dosage du système « e-Pedal », qui permet de ne plus utiliser la pédale de frein, en ajustant la vitesse à l’aide de la seule pédale d’accélérateur. Une fois qu’on a pris le pli, le gain en facilité et sérénité de conduite est indéniable. 

Avec un minimum d’anticipation, on pourra donc voyager loin sans souci avec cet Ariya. Lors de notre essai, nous avons même dépassé d’une cinquantaine de kilomètres les 400 km WLTP promis par la marque !  

A la vue de ceci, on peut donc vous annoncer qu’il n’est pas indispensable de se tourner vers les versions plus chères pour profiter d’un véhicule à même de remplir l’immense majorité des besoins d’une famille. D’autant que la différence de prix est sensible : notre modèle d’essai de 160 kW coûte 5.500€ de moins que la version à peine plus puissante. Mais 48.444 TVAC quand-même… 

 

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